[page d'acceuil]  

Une organisation canadienne de consommateurs de produits et services financiers équilibrerait le marché des produits et services financiers

Exposé de position nº 4 (Sommaire)

(Octobre 1997)



Le niveau de mécontentement élevé des Canadiens au sujet des services bancaires est bien connu. Des études menées en 1996 et 1997 par l’Institut national de la qualité auprès de 8 000 Canadiens ont permis de constater que les banques se retrouvaient parmi les cinq dernières sur 21 entreprises en ce qui a trait à la satisfaction des consommateurs.

Le manque de réaction des institutions financières face aux préoccupations des consommateurs n’a malheureusement d’égal que le manque de ressources des consommateurs pour défendre leurs intérêts.

Pour remédier à ce déséquilibre sur le marché, la CCRC presse les banques et les autres institutions financières de faciliter la formation d’une organisation de consommateurs de produits et services financiers (OCPSF). L’OCPSF aiderait les consommateurs de produits et services financiers qui ont des doléances à s’y retrouver parmi les quelques 500 produits et services proposés par les institutions financières. Cette organisation se pencherait également sur les frais de service, les taux d’intérêt sur les cartes de crédit, les fonds communs de placement, le respect de la vie privée, les ventes liées, les polices d’assurance et la direction des entreprises.

La CCRC appelle les banques à charte fédérale, les sociétés de fiducie et d’assurance pour qu’elles contribuent à la création d’une OCPSF en joignant régulièrement à leurs envois postaux un prospectus d’une page qui accompagnerait les relevés bancaires, les comptes de carte de crédit ou les relevés de primes d’assurance. Le prospectus inviterait le consommateur à verser une cotisation annuelle de 20 ou 30 $ pour adhérer à l’OCPSF. Le prospectus serait expédié sans frais pour les institutions financières. Cette méthode a déjà été utilisée avec succès pour regrouper les utilisateurs de services publics dans quatre États américains et pour contraindre les services publics à rendre des comptes.

Si seulement 3 à 5 pour cent des consommateurs devenaient membres, l’OCPSF compterait entre 600 000 et un million de membres, et disposerait d’un budget annuel en cotisations situé entre 12 et 20 millions de dollars. Avec ces ressources et un nombre si élevé de membres, l’OCPSF serait autonome, jouirait d’une structure large et démocratique et serait suffisamment solide pour tenir tête aux institutions financières sur le marché.

L’OCPSF serait dirigée par un conseil choisi à même les membres et élu par eux, de façon à avoir une représentation aussi vaste que possible des régions canadiennes. L’organisation embauchera du personnel pour comparer les prix des produits et services, aidera les consommateurs ayant des doléances et défendrait les intérêts des consommateurs devant les gouvernements et les tribunaux. L’OCPSF servirait aussi de groupe parapluie et accorderait des crédits aux groupes existants actifs dans le domaine des services financiers.

Le ministre de l’Industrie John Manley a affirmé publiquement en 1996 qu’il supportait la proposition de l’OCPSF et qu’il exercerait des pressions sur les banques pour qu’elles incluent le prospectus dans leurs opérations de publipostage, au cas où elles refuseraient de le faire de leur plein gré. Une étude menée en 1996 par la firme Environics auprès de 2 000 adultes canadiens a révélé que l’idée de la création d’une OCPSF utilisant cette méthode est très populaire :

La CCRC se tourne présentement vers les institutions financières et les associations de l’industrie financière pour déterminer si elles consentiraient à inclure le prospectus de l’OCPSF dans les publipostages à leurs clients. Si les institutions financières refusaient de le faire, la CCRC rappellerait au ministre Manley son engagement d’assurer la création d’une OCPSF, comme le souhaitent tous les Canadiens.

«Si les institutions financières refusaient de joindre le prospectus de l’OCPSF à leurs envois postaux, la CCRC rappellerait au ministre Manley son engagement d’assurer la création d’une OCPSF, comme le souhaitent tous les Canadiens.»


[texte complet]

[page d'acceuil]  [exposé de position]
Coalition canadienne pour le réinvestissement communautaire 

C.P.1040, Succ.B,
Ottawa Canada K1P 5R1
Tél: (613) 789-5753

Téléc: (613) 241-4758 

Courrier électronique:cancrc@web.net

Copyright 1997 CCRC